

C1: Dembélé, le leader au rendez-vous
Absent lors de la défaite en octobre, Ousmane Dembélé a cette fois rempli son rôle de leader d'attaque du PSG mardi en demi-finale aller de Ligue des champions face à Arsenal, en étant décisif dès le début du match (1-0), un but qui rapproche Paris de son rêve de finale.
Étrangement seul, il lui a suffit d'un ballon pour faire la différence et faire danser les Gunners: à l'origine de l'action, l'ancien Barcelonais est monté balle au pied, a fixé la défense, a décalé à gauche pour Kvaratskhelia, qui lui a remis en retrait dans la surface. Du gauche, sans contrôle et aidé par le poteau, il a trompé le gardien David Raya sur son premier tir (1-0, 4e).
Comme un symbole, les deux attaquants parisiens n'étaient pas présents cet automne: "Kvara" jouait encore à Naples et "Dembouz" mis à l'écart par Luis Enrique à cause d'un problème de comportement.
Les deux attaquants ont conclu une action collective de haut niveau avec 26 passes et 9 joueurs de champs sur dix sollicités, selon le statisticien Opta.
Célébrant le doigt sur la bouche et l'air rageur, les yeux froncés, Dembélé a voulu faire taire les critiques qui ont commencé à naître ces derniers matches, alors qu'il était moins clinique dans la surface.
- Sorti à la 70e -
Pour le premier match de sa carrière à l'Emirates stadium, l'international français, qui n'avait plus marqué depuis le 1er avril en Coupe de France a donc relancé son compteur au moment idoine car il était attendu pour cette première manche si importante dans l'histoire du PSG.
Il a inscrit son 28e but depuis son replacement en numéro 9 par Luis Enrique: c'est simple, aucun attaquant n'a fait mieux en Europe sur la même période, sachant qu'il a été décisif 45 fois (buts et passes décisives) en 45 matches cette saison avec le PSG.
Comme face à City et Liverpool, il a été à la hauteur de l'évènement, réussissant à faire tomber Arsenal chez lui, avant de sortir épuisé à la 70e minute, suscitant quelques inquiétudes.
Précieux dans le pressing sur le gardien et l'arrière-garde anglaise, il a continué de décrocher beaucoup au cours du match. Ces efforts l'ont rendu plus discret en attaque, même s'il a été tout proche de délivrer une passe décisive à Désiré Doué (31e), puis à Achraf Hakimi, bien pris et qui n'a pas pu reprendre le ballon (60e).
Il a donc été le leader que le PSG attendait et qu'il est depuis la sanction d'octobre de Luis Enrique, qui l'a replacé entre-temps en N.9.
- "Je suis resté moi-même" -
Impeccable sur le terrain, donnant l'exemple dans le pressing et haranguant régulièrement ses coéquipiers, il est aussi important dans le vestiaire.
"Le leader du PSG, je ne sais pas, mais l'un des cadres, je pense", a-t-il expliqué avant le déplacement à Aston Villa (2-3, le 15 avril en quarts de finale retour), "je le vis très bien. Je suis resté moi-même, comme d'habitude. J'essaie d'encourager les joueurs les plus jeunes, même les plus anciens aussi. Le coach me dit de souvent montrer l'exemple aux plus jeunes, et c'est ce que j'essaie de faire sur le terrain et en dehors".
Pour le milieu Vitinha, Dembélé "est un leader par l'exemple, la façon dont il est à 100 % dans les matches nous donne envie de l'aider et de donner plus sur le terrain. C'est une incroyable forme de leadership", a-t-il confié lundi devant la presse.
Avant la seconde manche mercredi prochain au Parc des princes et une éventuelle finale de Ligue des champions à Munich, l'attaquant parisien a réussi le pari de faire totalement oublier le départ de son copain, Kylian Mbappé, au Real Madrid l'été dernier.
Les statistiques parlent pour lui: il est impliqué dans 11 buts (8 buts et 3 passes) cette saison en Ligue des champions, égalant l'ex-star parisienne lors de la saison 2020-2021.
S.Pfeifer--SbgTB